Archives de catégorie : Nature

Grand Raid du Guillestrois et du Queyras

Le Grand Raid du Guillestrois et du Queyras est un magnifique trail qui chemine dans les montagnes du Queyras et traverse des paysages splendides et sauvages avec des passages inoubliables. 4 parcours étaient au programme pour cette deuxième édition 2023.

  • L’Ultra tour : De Guillestre à Guillestre, 164Km et 11000m D+
  • La Grande Traversée: D’Abriès à Guillestre, 100 Km et 6600m D+
  • Le Trail des Crêtes: St Véran à Guillestre, 65 Km et 4200m D+
  • Le Trail des Lacs: Ceillac à Guillestre, 45 km et 3200m D+

Grand Raid du Guillestrois – Queyras

Glacier Blanc, encore un bilan négatif

diagglacierblanc2016Le dernier relevé a été réalisé le 30 septembre et la conclusion est sans appel ! Le bilan 2016 est un peu plus mauvais que la moyenne (-78 cm d’eau (environ – 85cm) pour -60cm à la moyenne). Depuis 2002, il a perdu en moyenne plus de 11 mètres d’épaisseur de glace avec des variations importantes fonction de l’altitude et le recul de la langue glaciaire approche les 800 mètres !
Tous les glaciers des Ecrins subissent le même sort et leur disparition semble inéluctable. Sur les 213 glaciers inventoriés dans les Ecrins en 1971, il en restait 153 en 2009: 60 glaciers ont disparu en moins de 40 ans. Pour autant, le nombre d’entités glaciaires a augmenté car la plupart des survivants se sont morcelés en 2, 3 … et jusqu’à 9 morceaux ! Entre 1971 et 2009, la surface englacée du massif des Ecrins est passée de 100,4 km² à 68,7 km². Pendant cette période, en raison de sa situation méridionale, le retrait glaciaire dans les Ecrins a été trois fois supérieur à celui du massif du Mont-Blanc. Si l’on compte une perte moyenne d’1 km²/an, on peut considérer qu’elle est aujourd’hui de l’ordre de 62 km². Partout, la vitesse du retrait s’est accélérée ces dernières décennies sous l’effet du changement climatique. On estime qu’une cinquantaine de glaciers supplémentaires, les plus petits, sont voués à disparaître dans les dix à quinze ans qui viennent dans les Écrins.
Source: PNE

Le chamois, animal emblématique des montagnes !

Chamois2Chamois1Il allie la grâce à l’aisance dans ses déplacements que ce soit dans les éboulis, les pentes raides, les passages rocheux ou sur la neige dure. Son allure fragile n’est qu’apparente. Robuste et fort, il a un cœur puissant que tous les alpinistes lui envient et qui lui permet d’accomplir des efforts étonnants comme de gravir 1000 m de dénivelé en 15 minutes !
La période de reproduction a lieu fin novembre, aux premières neiges. Elles sont l’occasion de belles poursuites et de sévères batailles entre mâles. La femelle met bas en mai un chevreau qui ne quitte pas sa mère d’un sabot pendant toute une année, avant de prendre son indépendance. Il vit entre 15 et 20 ans.
Le Chamois est herbivore, il mange diverses herbes mais aussi des arbustes tels que le sorbier. Durant l’hiver, il se replie sur des herbes sèchent et aiguilles de conifères qu’il trouve en grattant la neige avec ses pattes.
Le principal « prédateur » du chamois, c’est l’hiver. Ensuite c’est l’homme car le chamois est un gibier apprécié, mais il y a aussi l’aigle qui s’attaque aux jeunes isolés, le renard qui ne pourchasse que les jeunes, le loup et le lynx quand ils sont présents.
Le massif des Ecrins abrite environ 15 000 chamois. En tout il y a environ 50 000 chamois dans les Alpes françaises.

Source: PNE

Le pertuis du Viso

Si vous cherchez une randonnée insolite, si vous souhaitez vous dépayser et découvrir quelque chose de différent dans le Queyras, alors c’est au tunnel de la Traversette qu’il faut aller !
Situé sous le col du même nom, à la limite des communes de Ristolas (05) et Crissolo (Italie), l’ouvrage est creusé entre juin 1479 et novembre 1480, à l’initiative de Ludovic II, marquis de Saluces, pour relier la Provence et le Dauphiné à son marquisat, et en particulier sécuriser la route du sel. Ce projet, présenté au Parlement de Grenoble, reçoit l’aide du roi de France, Louis XI, du marquis de Montferrat et du seigneur de Provence.
D’une longueur de 75 mètres, d’une hauteur d’environ 2 mètres et d’une largeur moyenne de 2,5 mètres la galerie en pente vers le côté piémontais s’étage entre 2900 et 2915 m d’altitude. Il est dimensionné de manière à permettre le passage d’un mulet bâté et d’un homme courbé. L’emprunter permet d’éviter de franchir le col de la Traversette, à 2 947 mètres d’altitude.
Sur le plan économique, il permet de réduire de trois jours le trajet de Grenoble à Saluces, en évitant le duché  de Savoie qui contrôle alors le col du Mont-Cenis, ce qui favorise le commerce. Les caravanes reliant la Provence à Turin gagnent jusqu’à trois semaines par rapport à l’itinéraire sud qui emprunte le col de Montgenèvre. De France étaient exporté de nombreux produits – du sel de Provence (Etang de Berre) notamment pour les troupeaux du marquisat, des étoffes, des brocarts et des chevaux. D’Italie étaient importés du riz, de la laine et des peaux. Le sel était stocké dans des greniers notamment à Chateau-Queyras et Guillestre. Les denrées remontaient en barque jusqu’à Savines, en remontant la Durance.
Fermé au XVIe siècle, rouvert puis fermé à plusieurs reprises, le pertuis du Viso a été redécouvert par les alpinistes dans les années 1900, puis restauré en 1907 grâce au concours du Club Alpin Italien, et du Touring Club Français. Sa réouverture a été officialisée le 25 Août 1907. Ce « tunnel du sel » a été aussi notoirement une route de contrebande jusque dans les années 50. En 1997, le Parc Naturel Régional du Queyras et la commune de Ristolas engagent des travaux afin de rendre à nouveau praticable le tunnel aux randonneurs. La dernière restauration date de 2014.
L’histoire prête qu’ Hannibal serait passé par le difficile col de la Traversette en 218 avant Jésus Christ. Difficile d’imaginer un tel périple notamment avec 37 éléphants, 15000 chevaux et 30000 hommes ! Cependant, une analyse carbone de vieux crottins de cheval trouvés dans cette zone datent ceux-ci aux alentours de 200 avant J.C. Hannibal aurait donc pu emprunter l’itinéraire passant par la Haute-Durance …

Source: www.envie-de-queyras.com

Lacs des Ecrins

Territoire exceptionnel de haute montagne, situé à la frontière des Alpes du Nord et du Sud, la position du massif des Ecrins lui apporte la diversité des espaces nordiques et méditerranéens. De profondes vallées percent le massif jusqu’à son cœur de glace, une forteresse qui culmine à 4101 m, à la Barre des Ecrins, entourée d’autres sommets tout aussi prestigieux tels que la Meije, le Rateau, les Agneaux, le Pelvoux, les Bans, l’Olan, le Sirac, … Détenteur de rareté, ce vaste territoire cache aussi, en son sein de nombreux joyaux disséminés au pied de ces prestigieux sommets ; ce sont les lacs des Ecrins: Lauvitel, Pavé, Eychauda, Distroit, Mariande, Pétarel, Surat, Pissoux, Vallon, …, on en dénombre 44 dans la zone cœur du Parc National des Ecrins.
Pour partir à leur rencontre => LacsPNE

Spectre de Brocken

SpectreBrockenDepuis des époques très reculées, la montagne du Brocken (Allemagne) a été réputée comme le théâtre habituel d’apparitions extraordinaires. Les paysans du pays parlent encore aujourd’hui du Brocken avec un certain effroi. Ce sommet, qu’ils croient ensorcelé, leur inspire des terreurs superstitieuses. Ils redoutent d’en faire l’ascension à l’heure du lever du soleil, car c’est à ce moment surtout, que d’après leurs récits, des spectres formidables apparaissent au sein de l’air, que des ombres colossales surgissent  au milieu des nuages …
Ce phénomène rare qui s’aperçoit plutôt en montagne est aujourd’hui bien connu. Il est formé par la diffusion de la lumière par les gouttelettes qui forment le brouillard. La condition optimale pour l’observer est d’avoir un Soleil bien dégagé derrière soi et une nappe de brouillard devant soi. On a donc le Soleil dans le dos, et l’on observe l’apparition d’un cercle lumineux et coloré à l’exacte opposée du Soleil. Ce cercle lumineux a pour nom la Gloire. On observe aussi une zone centrale sombre, qui n’est autre que l’ombre de l’observateur, cachant le centre et le bas de la Gloire: c’est le Spectre de Brocken. Chaque personne voit donc son propre spectre.
On peut aussi se reporter à la description qu’en fait Charles Baudelaire dans les Paradis artificiels  Spectre du Brocken

Le Dahu

Animal légendaire des montagnes dont la caractéristique est d’avoir deux pattes plus courtes que les autres. Cette morphologie spéciale, résultat d’une longue évolution, lui permet de se déplacer aisément sur les pentes abruptes. Malheureusement, cela l’oblige à se déplacer toujours dans la même direction et sur un même côté sans pouvoir faire demi-tour sous peine de tomber !
En vidéo, la belle histoire de Berry le dahu …

La montagne ça bouge !

EboulementLoin de moi l’idée de faire une liste exhaustive et fortement argumentée sur ce sujet, mais il est important de rappeler (l’histoire du Chambon et du Granier viennent de le montrer) que les écroulements en montagne sont des phénomènes normaux. Il y en a eu , il y en a et il y en aura encore ! Malheureusement, date et lieu des prochains restent inconnus ! Faut il s’attendre à une augmentation de ces phénomènes qui jusque dans les années 2000 étaient considérés comme normaux. La fonte du permafrost semble indiquer un accroissement de ceux-ci, mais difficile d’en donner l’ampleur.
Dans le massif des Ecrins, ces phénomènes sont étudiés depuis plusieurs années. Par écroulement, on entend toute chute soudaine d’une masse rocheuse d’un volume supérieur à plusieurs milliers de mètres cubes, ce qui les distinguent des éboulements, chutes de blocs, pierres, …. 4 zones côté Vénéon sont particulièrement intéressantes, car on peut encore y voir les stigmates.
Le Vallon du Lauvitel
Monstrueux écroulement supérieur au million de mètres cubes. La datation est très ancienne, sans doute plusieurs siècles. C’est tout un pan (600m de haut et 500m de large) du versant de l’arête Est du Rochaille qui s’est décroché. Certains blocs, gros comme des maisons, sont descendus à 3 km de là, jusqu’au village de la Danchère. Tous le chaos d’énormes blocs soutenant le Lac nous rappellent qu’un truc énorme s’est passé ici !
Le secteur du Plan du Lac
Cette zone a subi plusieurs événements notables dont au moins cinq sont recensés. Le dernier en 1908 venant du Cloutet avec plus de 25000 mètres cubes. La création du Lac n’est pas glaciaire mais liée à ces phénomènes.
L’écroulement du clocher des Ecrins
Durant l’hiver 1931-1932, le Clocher s’est écroulé sur le versant nord et le glacier de Bonne-Pierre. La découverte du phénomène ne date que du printemps 1932 et aucune information précise n’existe (date,  météo, …). Néanmoins, l’étude photographique montre que l’écroulement a été important. C’est une bande rocheuse d’une quarantaine de mètres de longueur qui est tombée et  le sommet a perdu une dizaine de mètres. Aujourd’hui subsistent trois aiguilles ruinées.
La face Sud de la Meije
Les principaux écroulements ont eu lieu dans sa partie supérieure. L’écroulement de 1916 modifia l’aspect du Doigt de Dieu mais peu d’indications à ce sujet. L’écroulement le plus célèbre, car il augmenta les difficultés d’ascension (traversée) des arêtes de la Meije, est celui du 15 mai 1964. La brèche Zsigmondy s’effondra dans le couloir sud et les débris furent projetés très loin, à proximité du Châtelleret, distant de 3 km. Cet écroulement provoqua un abaissement de la brèche de l’ordre de 20 mètres et son volume peut être estimé à 10000 mètres cubes.
Moins célèbre, mais plus important, fut l’écroulement de la Meije orientale le 2 septembre 1969. La bande de neige qui coupe la face Sud, joua le rôle de tremplin et les rochers sont allés très loin de la base de la paroi, certains ont été retrouvés vers le Châtelleret. Le volume concerné par le mouvement et sa dynamique ne fut pas évalué à l’époque.
Enfin, l’écroulement d’août 1982 qui s’est produit au même endroit. C’est tout un pan de montagne qui a été arraché. Les clichés pris du promontoire lors de l’écroulement montrent que, une fois encore, la bande de neige joua le rôle de tremplin, la partie inférieure se trouvant ainsi à l’abri. La masse écroulée est d’environ 30000 mètres cubes.

 Sources:
http://www.persee.fr/
http://chaps.canalblog.com/

Nouveau président à la tête du PNE

Depuis le 14 décembre 2015, le Parc National des Ecrins (PNE) a un nouveau président en la personne de B. Héritier, actuel Maire de Valjouffrey. Plusieurs projets seront à finaliser dont « le grand tour des Ecrins » qui se structurera autour des GR50 et GR54, le second réalisant une boucle autour de la zone cœur du parc. Autre élément qui sera développé, c’est « l’esprit parc ». Aujourd’hui limité aux produits issus de l’apiculture, il devrait être élargi aux producteurs de viande.

Source: Dauphiné libéré

La belle des Ecrins

SaxifrageLa saxifrage à feuilles opposées à tout d’une conquérante ! C’est une plante dont les fleurs sont roses ou violacées et qui défit tous les records. C’est la plus haute de France.
Elle a été vue en 2012 à 4070m, dans le pilier sud des Ecrins. C’est la première fois, dans les alpes Françaises, qu’une plante est découverte au-delà des 4000 mètres. Cette saxifrage est adepte des premières. Dans les Ecrins, c’est elle qui grimpe au plus haut sur la Meije, l’Ailefroide, les Rouies ou le Sirac. Elle possède également et plus largement le record d’altitude de tout l’arc alpin, en atteignant les 4500 mètres au Dom des Mischabel (Suisse).
Cette espèce faisait en tout cas déjà partie de la petite histoire de l’alpinisme. On en trouve des traces dans les récits historiques notamment dans la 3ième ascension de la Meije en 1878. Cette année là, Paul Guillemin, André Salvador de Quatrefages et Pierre Gaspard s’arrêtent à la descente pour bivouaquer au bord du glacier carré. Le lendemain matin au réveil, Guillemin découvre trois espèces de plante, dont la saxifrage à feuilles opposées ! Ils sont à 3700 mètres d’altitude. C’est une révolution de la connaissance botanique pour l’époque. Pour les récupérer, Guillemin précise dans son récit d’ascension qu’il se hissa sur les épaules de Gaspard, et avec un couteau, détacha soigneusement plusieurs touffes de cette végétation aérienne […].

Source : PNE

Glacier Blanc, chronique d’une mort annoncée !

pertesurface2002-2014Le processus de fonte enclenché depuis les années 1980 touche tous les glaciers. Dans le Parc National des Ecrins, le Glacier Blanc qui est le plus grand glacier des Alpes du Sud, a perdu un quart de sa surface en 30 ans. Sur ces 12 dernières années, il a perdu en moyenne 10 mètres d’épaisseur avec des différences importantes selon l’altitude. Sur cette même période, la langue glaciaire s’est retiré de 370 mètres ! Si la tendance se confirme, il disparaitra d’ici un siècle …

Le Mollard, cépage emblématique des Hautes-Alpes

Mollard1Parmi les 2600 variétés de raisins, seule une trentaine (Chardonnay, Pinot, Cabernet, Syrah, etc) sert à élaborer 99% des vins du monde entier. 99% des cépages existants ne sont pratiquement pas ou plus utilisés! Certains d’entre eux comme le Mollard font partis de ces cépages oubliés.
Le Mollard (littéralement « petite montagne ») est un cépage  très ancien dont les ampélographes situent l’origine dans les Hautes-Alpes. Cépage emblématique de la région, il a pourtant faillit disparaitre (arrachage) à la fin des années 1980 pour laisser la place à d’autres cépages plus  commerciaux  et lucratifs. Heureusement, un certain nombre d’agriculteurs on cependant su préserver quelques parcelles et remettre au gout du jour ce cépage très bien adapté à l’altitude et au terroir montagnard.
On le trouve aujourd’hui dans les vignobles de la haute vallée de la Durance, Gapençais et Embrunais. Il donne un vin frais, léger, agréable, d’une belle couleur grenat, peu alcoolisé, pouvant se conserver quelques années.

« Après bon vin, parole sincère »

Plus d’infos
http://www.vins-des-alpes-du-sud.fr/

Randonnées dans le massif des Ecrins

Vous manquez d’idée pour vos randonnées ?
Depuis 2013, le site RandoEcrins propose plus de 100 itinéraires de randonnées dans et autour du Parc National des Ecrins. Le site propose une cartographie dynamique, une navigation 3D, des traces GPS et un service, gratuit, d’export de fiches de randonnées imprimables. L’application mobile est aussi disponible gratuitement sur Android et sur iOS (iPhone et iPad). Bonne balade …

Boscodon, son abbaye, sa forêt, sa fontaine et sa légende

L’abbaye
Boscodon_AbbayeFondée en 1142, l’abbaye de Boscodon, située à 1200 mètres d’altitude, a été bâtie par des moines grâce aux dons de Guillaume de Montmirail. Ces premiers moines vivaient de l’exploitation de la forêt du domaine et de l’élevage de moutons. Pendant la révolution française, l’abbaye et ses domaines deviennent propriété nationale. Un hameau se construit même autour de l’abbatiale, qui devient écurie, étable et logement. Au XXe siècle, les habitants quittent progressivement le hameau. La renaissance de l’abbaye débute en1972 grâce à l’implication de diverses congrégations religieuses et des laïcs. Aujourd’hui, L’abbaye est la propriété d’une association qui en assure la restauration et les animations. La communauté religieuse qui compte des femmes et des hommes de plusieurs congrégations propose des célébrations, des concerts, des conférences, …
La forêt
BoscodonAu-dessus de l’abbaye s’étend la forêt domaniale de Boscodon. Cette forêt a la particularité d’être composée en majorité de sapins, alors que la plupart des bois et forêts environnants sont composés essentiellement de pins et de mélèzes. Cette forêt, gérée par l’ONF, est particulièrement bien aménagée pour la promenade, détente, randonnée, … La route forestière carrossable de la fontaine de l’ours, qui serpente au-delà de l’abbaye, comporte plusieurs panneaux d’information sur le site, des panneaux descriptifs des espèces de la végétation locale, un balisage soigneux des sentiers avoisinants, de nombreuses aires de détente et deux belvédères aménagés sur des points de vue remarquables.
La fontaine de l’ours
Boscodon_OursLa route forestière monte à travers la forêt domaniale sur 5 kilomètres depuis l’abbaye, et aboutit à une esplanade nommée « Fontaine de l’ours », à 1 560 mètres d’altitude. Ce lieu doit son nom à une sorte de grotte aménagée autour d’une source, c’est une construction voûtée faite de pierres assemblées sans ciment, à la manière des bories provençales. La grotte est fermée par une grille, mais la source est parfaitement visible. L’eau y est captée et conduite à une véritable fontaine installée plus bas, et dont le bec verseur en bois a la forme d’une tête d’animal. Autour de la fontaine de l’ours est aménagé un espace de détente. On y a une vue plongeante sur le site de la ville d’Embrun. C’est aussi le point d’arrivée ou de départ de nombreux sentiers de promenade dans la forêt, plusieurs sentiers balisés y montent depuis l’abbaye, et d’autres en partent vers les crêtes et sommets. Le nom de « fontaine de l’ours » a son origine dans une légende locale.
La légende
Boscodon_Légende_OursEn l’an huit cent et quelques, monseigneur Arey, évêque de Gap décide d’aller présenter ses pieuses salutations à sa sainteté le pape à Rome. Il entreprend le voyage, mettant presque deux mois pour arriver à la ville éternelle ! Au retour, le voyage est encore plus long car il décide de revenir par le col du Montgenèvre et la source de la Durance afin de se reposer quelques jours chez son ami l’évêque d’Embrun. Ses bœufs bien reposés, lui-même ragaillardi par le bon air de l’Embrunais, il reprend son modeste char et se met en route vers son diocèse Gapençais. Tout à coup, alors qu’il franchit le torrent de Boscodon sur un petit pont branlant, un ours énorme sortant du bois se jette sur ses bœufs et en dévore un. Monseigneur Arey, nullement intimidé, ordonna à l’ours de remplacer le bœuf. “Touché par la grâce”, il prit docilement le joug. C’est sur cet équipage que monseigneur Arey est arrivé dans sa bonne ville de Gap. Quant à l’ours, bien traité et bien nourri dans l’écurie de l’évêché, il était mieux là qu’à courir les bois pour essayer de trouver sa nourriture. Au début, les Gapençais, craintifs, s’éloignaient quand ils voyaient dans les rues l’évêque qui se promenait, tenant en laisse l’énorme animal, comme si c’était un chien. Et puis les jours ont passé, les mois, les années même et tout le monde s’est habitué. L’ours était devenu un familier du bon peuple de Gap, qui lui offrit une chaîne faite d’or et d’argent. Puis vint le jour où monseigneur Arey, qui était déjà bien vieux, est mort. Lors de son enterrement, l’ours suivait tristement la procession en gémissant. Quand le tombeau s’est refermé sur son maître, l’ours est parti et plus jamais personne n’a entendu parler de lui. Quelques siècles plus tard, le long du torrent de Boscodon, au dessus d’Embrun, s’est édifié l’abbaye de Boscodon et des moines sont venus s’installer. Un jour, quelques moines qui recherchaient des plantes médicinales au dessus du monastère, ont trouvé un endroit curieux qui semblait avoir été fréquenté jadis. Il y avait là une source clair et, pas très loin, une sorte de grotte. Ils y pénètrent et là ils trouvent le squelette d’un énorme animal, un ours selon toute apparence et ce qui les étonne le plus, c’est que l’animal porte autour du cou une chaîne d’or et d’argent. Il lui fut donné une sépulture, mais ils perdirent la chaîne en chemin. Depuis le fantôme vivant de “Messire Brun”, lourde silhouette, déambule dans les profondeurs de la forêt de Boscodon à la recherche de sa chaîne.

Sources
https://fr.wikipedia.org/wiki/Boscodon
http://www.basecommunale.paca.developpement-durable.gouv.fr/pdf/fiches/sites_classes/93C05019.pdf

Loup, y es-tu ?

Carte-LoupEn France, l’espèce avait disparu dans les années 1930. Depuis les années 1990, il revient suite à une recolonisation par étape de l’Italie depuis le massif des Abruzzes. Aujourd’hui, la France compterait plus de 300 individus. Le taux de croissance de l’espèce, de l’ordre de 16% par an, a comme conséquence la colonisation de nouveaux territoires. En 2015, on dénombre 42 zones ou sa présence est permanente.
Depuis 1993, les loups sont une espèce protégée et leur régulation est strictement encadrée par l’état. Le plan d’encadrement prévoit que 24 loups peuvent être tués chaque année. Ces tirs doivent être menés par des agents de l’ONCFS (Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage), assistés de lieutenants de louveterie, et avoir lieu seulement si les tirs d’effarouchement et de défense ont échoué. Pour la période 2014-2015, dix-neuf loups ont été tués.
LoupDans la zone Ecrins et périphérie, on estime la population à une trentaine d’individus avec une présence avérée dans le massif du Béal-Traversier. Depuis 4 hivers, des indices de sa présence sont aussi trouvés entre l’Argentière-la-Bessée et Châteauroux-les-Alpes. Par contre, le secteur géographique autour de Vallouise, vient d’être retiré de la liste des ZPP (Zones de Présence Permanente) du loup en France. C’est le seul endroit en France où la présence du loup était encore avérée en 2014, et ne l’est plus cette année !
Les nombreuses attaques de troupeaux relevées durant l’été 2015 sur les Hautes-Alpes, ont fortement mobilisé les éleveurs qui ont obtenu gain de cause auprès du préfet. Le nombre de loups susceptible d’être tués a été porté de six à huit. Le territoire sur lequel ils peuvent être prélevés est notamment étendu au Briançonnais, Guillestrois et Queyras. Les éleveurs touchés par ces attaques n’ont pas sollicité de tirs de défense, préalable obligatoire à des tirs de prélèvement. Le loup peut désormais être chassé dans 38 communes des Hautes-Alpes. Le parc national des Ecrins en est exclu.

Sources:
http://www.observatoireduloup.fr/index.html
http://www.lemedia05.com/2014/9725/300-loups-en-france-mais-combien-dans-les-hautes-alpes/
http://www.dici.fr/actu/2015/08/28/hautes-alpes-secteur-ecrins-vallouise-retire-de-liste-zpp-zones-de-presence-permanente-loup-636233

Génépi, le diamant jaune des Alpes

Le génépi est une plante secrète, mythique. Il s’épanouit en altitude sur des terrains difficiles d’accès. On le rencontre en équilibre dans une voie d’escalade, sur un à-pic rocheux ou camouflé dans un pierrier, une moraine, … Alors que sa sulfureuse cousine, l’absinthe, s’épanouit en plaine, cette Artemisia du nom de la déesse grecque de la chasse et de la fécondité, fleurit entre 2000 et 3500 mètres dans tout l’arc alpin, mais pas seulement : on en trouve aussi dans les Pyrénées, les Balkans, les Carpates, jusqu’en Syrie et en Sierra Nevada  voire dans les Andes et en Bolivie.
Le Génépi est un emblème fort des Alpes et sa liqueur, un véritable condensé d’imaginaire au pouvoir évocateur très puissant. Sa cueillette est très strictement réglementée.
L’apogée de la floraison se situe généralement début août, dans certaine vallée (Valbonnais), il est coutume de dire que la cueillette peut commencer dès que les blés courbent la tête. La cueillette ne doit jamais dépasser 100 brins par personne et doit se faire avec un couteau ou ciseau pour éviter l’arrachage.

On en compte principalement 3 espèces :
Génépi jauneLe génépi laineux (appelé aussi génépi mâle, bourru) : c’est le plus vigoureux, sa taille est comprise entre 5 et 20 cm et comporte de nombreux capitules (fleurs) sur tout le long de sa tige. Couvert d’une abondante pilosité blanche et soyeuse, il se rencontre uniquement sur les sols siliceux (granites, quartzites, micaschistes et gneiss) et est très odorant. On le trouve généralement entre 1300 m et 3700 m d’altitude.
Génépi noirLe génépi noir : relativement rare, c’est le plus recherché et le plus apprécié. Ses fleurs sont groupés en haut d’une tige assez courte et violacé, il a des feuilles supérieures non pétiolées (sans tige) et des écailles noirâtres sur le calice (cocon). Il exhale un parfum d’absinthe et se rencontre sur les rochers, les gravières et les moraines entre 2000m et 3400 m d’altitude.
Génépi glaciersLe génépi des glaciers : ses capitules d’un jaune franc terminent de courtes tiges émergeant d’une sorte de coussinet de feuilles assez compact. On en trouve plus particulièrement dans la partie orientale du département des Hautes-Alpes et en Vanoise, dans les éboulis et les moraines entre 1900m et 3200m d’altitude.

Il existe aussi le génépi des neiges (très rare et endémique des alpes suisses) et le génépi des rochers (considéré comme une sous espèce).
Quant à la recette de la liqueur, la fameuse loi des 40 (40 brins, 40 sucres, 40 jours) n’est pas forcément la meilleure …

Sources :
http://www.fleuralpine.com/
http://www.genepi05.fr/
https://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9n%C3%A9pi