Archives mensuelles : janvier 2016

La Rampe des Commères

RampeCommèresSituée sur la D1091 qui relie Grenoble à Briançon, cette portion de route de quelques kilomètres marque la première série de lacets qui mène au col du Lautaret. Elle commence après le hameau du Clapier d’Auris, au niveau du barrage éponyme qui marque le début des gorges de l’Infernet . Depuis le XXe siècle, la mémoire collective veut que ce vocable « rampe des commères » vienne de la nécessité pour les voyageurs de descendre de la diligence sur cette section de route à la pente trop raide. Cette marche forcée déliait les langues et surtout celles des dames qui parlaient de tout, de rien. Elles comméraient ainsi tout le long de cette portion de chemin jusqu’à pouvoir remonter dans la charrette quand la déclivité devenait moins forte et la route plus propice.
Une explication plus rationnelle veut que ce nom provienne de la présence du ruisseau des commères qu’il a été nécessaire de canaliser pour le passage de la route.
Source : Association Freneytique

Le Dahu

Animal légendaire des montagnes dont la caractéristique est d’avoir deux pattes plus courtes que les autres. Cette morphologie spéciale, résultat d’une longue évolution, lui permet de se déplacer aisément sur les pentes abruptes. Malheureusement, cela l’oblige à se déplacer toujours dans la même direction et sur un même côté sans pouvoir faire demi-tour sous peine de tomber !
En vidéo, la belle histoire de Berry le dahu …

La montagne ça bouge !

EboulementLoin de moi l’idée de faire une liste exhaustive et fortement argumentée sur ce sujet, mais il est important de rappeler (l’histoire du Chambon et du Granier viennent de le montrer) que les écroulements en montagne sont des phénomènes normaux. Il y en a eu , il y en a et il y en aura encore ! Malheureusement, date et lieu des prochains restent inconnus ! Faut il s’attendre à une augmentation de ces phénomènes qui jusque dans les années 2000 étaient considérés comme normaux. La fonte du permafrost semble indiquer un accroissement de ceux-ci, mais difficile d’en donner l’ampleur.
Dans le massif des Ecrins, ces phénomènes sont étudiés depuis plusieurs années. Par écroulement, on entend toute chute soudaine d’une masse rocheuse d’un volume supérieur à plusieurs milliers de mètres cubes, ce qui les distinguent des éboulements, chutes de blocs, pierres, …. 4 zones côté Vénéon sont particulièrement intéressantes, car on peut encore y voir les stigmates.
Le Vallon du Lauvitel
Monstrueux écroulement supérieur au million de mètres cubes. La datation est très ancienne, sans doute plusieurs siècles. C’est tout un pan (600m de haut et 500m de large) du versant de l’arête Est du Rochaille qui s’est décroché. Certains blocs, gros comme des maisons, sont descendus à 3 km de là, jusqu’au village de la Danchère. Tous le chaos d’énormes blocs soutenant le Lac nous rappellent qu’un truc énorme s’est passé ici !
Le secteur du Plan du Lac
Cette zone a subi plusieurs événements notables dont au moins cinq sont recensés. Le dernier en 1908 venant du Cloutet avec plus de 25000 mètres cubes. La création du Lac n’est pas glaciaire mais liée à ces phénomènes.
L’écroulement du clocher des Ecrins
Durant l’hiver 1931-1932, le Clocher s’est écroulé sur le versant nord et le glacier de Bonne-Pierre. La découverte du phénomène ne date que du printemps 1932 et aucune information précise n’existe (date,  météo, …). Néanmoins, l’étude photographique montre que l’écroulement a été important. C’est une bande rocheuse d’une quarantaine de mètres de longueur qui est tombée et  le sommet a perdu une dizaine de mètres. Aujourd’hui subsistent trois aiguilles ruinées.
La face Sud de la Meije
Les principaux écroulements ont eu lieu dans sa partie supérieure. L’écroulement de 1916 modifia l’aspect du Doigt de Dieu mais peu d’indications à ce sujet. L’écroulement le plus célèbre, car il augmenta les difficultés d’ascension (traversée) des arêtes de la Meije, est celui du 15 mai 1964. La brèche Zsigmondy s’effondra dans le couloir sud et les débris furent projetés très loin, à proximité du Châtelleret, distant de 3 km. Cet écroulement provoqua un abaissement de la brèche de l’ordre de 20 mètres et son volume peut être estimé à 10000 mètres cubes.
Moins célèbre, mais plus important, fut l’écroulement de la Meije orientale le 2 septembre 1969. La bande de neige qui coupe la face Sud, joua le rôle de tremplin et les rochers sont allés très loin de la base de la paroi, certains ont été retrouvés vers le Châtelleret. Le volume concerné par le mouvement et sa dynamique ne fut pas évalué à l’époque.
Enfin, l’écroulement d’août 1982 qui s’est produit au même endroit. C’est tout un pan de montagne qui a été arraché. Les clichés pris du promontoire lors de l’écroulement montrent que, une fois encore, la bande de neige joua le rôle de tremplin, la partie inférieure se trouvant ainsi à l’abri. La masse écroulée est d’environ 30000 mètres cubes.

 Sources:
http://www.persee.fr/
http://chaps.canalblog.com/